(Mimi) Une voisine pas comme les autres

Aujourd'hui tu es seule dans le grand appartement, tes colocataires sont tous dehors. T'es de corvée de ménage ainsi va la vie et tu aimes vraiment pas cela. La vaisselle est dans doute la pire chose au monde pour toi, tu rêves de trouver un lave-vaisselle mais en attendant c'est tes petites mains qui font le boulot. Ais, avant de commencer tu décides de boire un café pour te donner du courage. Car oui le taux de motivation est totalement à zero et encore si tu pouvais être en-dessous de zéro tu le serais. Tu traînes ta carcasse vers la cuisine pour enfin faire le couler le liquide noir qui va enfin tu l'espère te donner du courage. Le liquide coule enfin dans ton corps et tu ressent une chaleur immense. Mais toujours aucune motivation alors tu décides de tirer ta dernière cartouche c'est la musique. Tu mets la musique fort  et enfin tu trouves une petite motivation, tu fais couler l'eau dans l’évier et chantes en même temps, bon tu chantes pas très juste mais au moins tu t'éclates. Quand la sonnerie de l'appartement sonne, tu soupires encore un de tes colocataires qui à du oublier quelque chose. Tu éteins l'eau et ouvres la porte en soupirant quand tu vois la tête de ta voisine "Oh Tu vas bien ?"; Sourire de façade sur ton visage de poupée. La musique était encore forte c'était un de tes chanteurs préférés Bruce Springsteen héritage de ton grand-père. Tu voulais juste te dépêcher pour retourner à ta vaisselle tant que la motivation était un minimum présent  

Prendre un appartement en plein centre ville n'est peut-être pas une bonne idée, mais après tout, cela fait des années que je suis ici, que je m'écroule sur mon canapé après le travail, toujours ce même canapé, un peu trop vieux, qu'il va falloir que je change. Je pourrais faire passer ça sur une commande de la boutique, pour essayer d'avoir quelque chose de moins cher, sauf que ma mère, surveillant les factures, va se poser des questions. Où est ce si jolie canapé qui coûte cher ? Ben chez moi. Mais elle n'accepterait pas cette réponse et elle serait capable de l'emballer elle-même pour le renvoyer. En tout cas, on est mardi et le mardi, c'est repos. La boutique est fermée, depuis des années elle est fermé en ce jour. Le lundi soir est synonyme de sortie dans un bar, trouver un homme, aller chez lui, puisque chez moi, ce n'est jamais rangé et je n'aime pas avoir une autre présence dans ce que je trouve être intime, mon appartement. Je pars au petit matin, après un peu de sommeil, le laissant complètement seul, cet inconnu que je ne reverrai sûrement jamais, priant même de ne jamais le revoir, changeant de bar pour mes prochaines sorties. Et je rentre à l'appartement, soit j'ai le courage d'aller jusqu'à ma chambre, soit je dors dans le canapé. Fatiguée hier soir à cause du boulot, accompagné d'un peu d'alcool de la soirée et je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'à mon lit. Toujours, je m'écroule dans mon canapé. Et le matin je dors, je me réveille après midi, comme à mon habitude. Sauf que ce matin est différent. Non, son corps ne hante pas mon esprit ce qui m'empêcherais de dormir. Ce qui me hante, c'est la musique qui vient de l'extérieur de mon appartement, qui est beaucoup trop forte pour un appartement. La tête à peine soulever de l'oreiller, j'écoute d'où le son vient. De droite, de l'appartement de droite. Tant pis, maintenant que mon cerveau qu'il y a de la musique, je vais pouvoir me rendormir. Mais rien, rien ne m'aide à m'endormir. Alors je me lève, manque de tomber à cause de mes chaussures que j'ai laisser dans le passage. Je regarde mes habits, les mêmes qu'hier soir, une robe assez courte même si elle ne fait pas vulgaire, du moins je crois. Je quitte mon appartement pour aller sonner à l'appartement de droite. On ne met pas longtemps à m'ouvrir. Une tête blonde apparaît devant moi, une jeune femme plus petite que moi. Et merde, il fallait que a tombe sur l'appartement de la collocation. « J'ai une tête à aller bien ? » dis-je, le cernes encore apparentes, le maquillage ayant un peu coulé, les cheveux en bataille. « Je sais que je ne suis pas à mon avantage, mais j'espère juste que tu vas baisser ta musique pour que je retourne dormir. »